L'histoire des vêtements de travail en denim
Le denim et la France : une histoire liée
La toile "sergé de Nîmes"
Au XVIème siècle dans les Cevennes, des tisserands inventent un tissu résistant pour habiller les bergers et les paysans. Ces vêtements de travail très solides sont confectionnés avec un mélange de laine et de soie. Produite aux alentours de Nîmes, cette toile de sergé tissé prend le nom de « sergé de Nîmes » et deviendra plus tard « denim » (de Nîmes).
Nîmes, là où tout à commencé
À partir du XVIIème siècle, Nîmes devient un important bassin de production et de négoce de textiles. Le sergé de Nîmes est produit sur place, tout comme d’autres types de toile à base de coton mélangés à du lin ou à de la laine. L’industrie textile est en pleine expansion.
Puis au XVIIIème siècle, les fabricants de textiles cherchent à fabriquer des vêtements de travail plus souples et surtout plus économiques en termes de production. L’ancêtre du denim nait : une version 100% coton et bon marché du sergé de Nîmes.
La rencontre du jean et du denim
La naissance de la toile de jean
Dès le XVIème siècle également, en parallèle des tisserands français, une toile de lin et de coton de couleur bleue voit le jour en Italie du Nord. Produite massivement, ce textile résistant est principalement utilisé pour la confection des tenues de travail des marins génois. Très vite, cette nouvelle toile s’exporte en dehors des frontières, en France, puis jusqu’en Angleterre.
À son arrivée à Londres, une tradition marchande veut que la toile de Gênes prenne le nom de son port d’origine. Les anglais ne sachant pas prononcer ni écrire « Gênes » correctement, c’est « jean » qui restera.
Le denim actuel : une toile hybride
Fort du succès du jean dans leur pays, les anglais décident de produire eux-mêmes leur propre toile. Au XVIIIème siècle, la région de Manchester devient un des plus grands producteurs de toile de jean. Puis le denim fait son entrée à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, inspiré par la technique de tissage du sergé de Nîmes.
À l’origine deux textiles bien distincts, le denim actuel est un hybride entre le sergé de Nîmes et le jean génois. C’est la transmission des savoir-faire et les échanges commerciaux entre les différents pays qui ont permis son évolution et sa transformation.
L'explosion du pantalon de travail denim aux USA
L'utilisation du denim pour les vêtements de travail
Au XIXème siècle, la culture du coton est en pleine expansion en Amérique du Nord. Les États-Unis importent déjà depuis plusieurs années du jean et du denim d’Angleterre. Le premier est coloré en bleu indigo et le deuxième en brun.
Véritables incontournables de par leur résistance et leur solidité, les deux matériaux s’imposent pour la confection de pantalons de travail à destination des cowboys et des mineurs.
Puis les États-Unis se lancent à leur tour dans la filature et produisent plusieurs textiles avec une maîtrise totale de la chaine de production : du champ de coton au produit fini.
La couleur du denim change au milieu du XIXème siècle et adopte finalement le chiné bleu et blanc actuel.
Mineurs en jean – Getty Images
Cowboys en jean – levis.com
Levi Strauss : la success story
Le pantalon de travail dynamisé par la ruée vers l'or
Levi Strauss est considéré comme le père fondateur du pantalon en jean que nous connaissons toujours aujourd’hui. Immigré de Bavière, il s’installe à San Francisco et ouvre en 1852 un magasin « dry goods », qui vend de la quincaillerie, des vêtements et tout ce dont les travailleurs ont besoin dans une Californie en pleine expansion. À ce moment-là, la ruée vers l’or californienne est à son apogée.
Les pantalons en jean : les premiers vêtements de travail optimisés
Levi Strauss s’aperçoit que les travailleurs, notamment les mineurs et les cowboys, ont des tenues de travail pas assez robustes. En effet, les poches des pantalons de travail s’usent très facilement.
Pour y remédier, il a l’idée avec le tailleur Jacob Davis, d’associer du denim bleu à des rivets en cuivre pour solidifier les poches et les points d’usures habituels. Les partenaires déposent le brevet de leur création en 1873. La tenue de travail emblématique est née.
Par la suite, l’histoire du jean est celle que l’on connait : il quittera le monde du travail pour rejoindre les rues et sera tour à tour rebelle, cool ou sexy… mais toujours iconique.
Le retour du denim en France
La relance d'un savoir-faire français
La toile denim redevient française avec les Ateliers de Nîmes. Depuis 2014, la marque tisse sa propre toile à Nîmes, et confectionne des pantalons en jean là où tout a commencé.
En réhabilitant cette activité, les Ateliers de Nîmes relancent une industrie nîmoise et participent à la valorisation du savoir-faire français.
Cocorico : la fabrication des jeans redevient française
À noter que la confection des jeans fait également son retour en France. Plusieurs marques ont décidé de relocaliser leur atelier de production sur le territoire afin de rendre le made in France plus accessible et plus responsable.
Le dernier exemple en date n’est autre que le Fashion Cube Denim Center, Neuville-en-Ferrain, qui fabrique depuis avril 2022 le premier jean « made in Hauts-de-France ».
Image ateliersdenimes.com
Logoclub toujours là pour vos tenues de travail
Prochainement la suite de notre dossier « C’est quoi le denim ? » ou nous nous intéresserons à la composition et aux caractéristiques du denim 🙂
En attendant, découvrez à votre tour les origines de Logoclub et ses caractéristiques qui font de notre entreprise un incontournable parmi les créateurs de tenues de travail !
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